lundi 28 avril 2014

Mal-adapté

Ou plus vite que prévu

Moderne lecteur,

Ca y est, le printemps a atteint notre contrée reculée. Il reste un peu de neige par ci par là mais la nature pointe le bout de son nez et la vitamine D est réintroduite dans notre système.



Sortant moi-même de mon hibernation prolongée j’ai une pensée pour  mon corps qui n’a pas été conçu pour ce type de climat. 




Mais à considérer la question il me semble que de façon générale nous ne sommes pas spécialement programmée pour la vie que nous vivons.



Nous avons accès à plus de nourriture que notre corps ne peut gérer, notre couleur de peau reflète une adaptation à un rayonnement qui n’est plus nécessairement celui auquel nous sommes exposé ; Les écrans qui remplissent nos vies bombardent nos yeux de lumière jour et nuit et avec l’avancée des modes de transportations nous pouvons voyager plus vite que la vitesse de rotation de la terre et notre horloge interne s’en trouve déréglée.



Les avantages de notre mode de vie moderne surpassent grandement, de mon point de vue, le prix à payer mais il me semble bon de se rappeler de nos propres limites. 



Peut-être une façon d’approcher la question est de penser aux conditions dans lesquelles nos ancêtres, homo sapiens sapiens et antérieurs, ont vécu ou survécu et quelles forces évolutives nous a fait émerger tel que nous sommes.



Pensant à l’évolution rapide de nos modes de vie que je vois évoluer sous mes yeux dans notre façon de travailler, de communiquer et de socialiser il me semble évident que l’échelle de temps nécessaire à notre ADN pour évoluer rend ce mode d’adaptation obsolète pour notre espèce.



Il s’agit alors d’observer notre malléabilité et en regardant autour de moi je ne cesse d’être étonnée de la facilité avec laquelle nous nous adaptons aux nouvelles sources d’énergie, à l’écologie, aux smart phones, à la vie virtuelle, aux livres électriques et à tout ce qui remplit nos vies aujourd’hui et qui nous était étranger hier encore.



J’opte cependant aujourd’hui pour un retour aux racines et ressort explorer la nature qui soulève le drap blanc sous lequel elle se cachait pour nous laisser entrevoir sa beauté tout en nous promettant que la chaleur de l’été finira par arriver.



Embrassez votre vie moderne (ou retournez aux sources),

Au plaisir,

Victor


P.S. : je reviens d’un voyage avec ma meilleure moitié dans les Bahamas et je prépare une façon originale d’exposer la beauté de l’île et de Nassau. Peut-être cela sera-t-il mon challenge pour le mois à venir. A suivre en ces pages.



dimanche 30 mars 2014

Des histoires de probabilité.

Ou il faut le voir pour le croire.

Savant lecteur,

Le savoir populaire nous apprend qu’il convient de s’assurer de nos propres yeux de la réalité des choses. Cela s’applique dans les sciences où il convient de ne pas fonder sa recherche sur des idées préconçues mais bien sur une série de faits vérifiés et stables.



Pourtant, au risque de faire dans le nihilisme, il faut bien accepter pour acquis non seulement l’histoire d’avant notre existence mais aussi les évidences démontrées par des experts plus instruits sur le sujet en question. J’avoue, par exemple, avoir du mal à saisir les subtilités que sont les fondations de la physique quantique. Mais je ne suis pas sûr d’être bien placé pour dénoncer ces fondements et remettre en question cette science.



Il s’agit alors de juger, au cas par cas, et en fonction des éléments qui nous sont présentés, ce qui nous parait tangible et ce qui nous parait douteux. On comprendra que les conclusions puissent varier entre différentes personnes. Pour ma part, je placerais ma confiance dans la vaccination et dans l’évolution alors que d’autres se préférerons trancher du côté de la médecine alternative et/ou du créationnisme. Au final il s’agit simplement de la façon dont nous intégrons les informations qui nous parviennent. Et comme il n’y a rien de jamais complètement tranché je dirai qu’au mieux l’on peut exprimer ces opinions en termes de probabilités : « je suis sûr à 99% que… ».



L’information qui me parvient quand je mets le nez dehors c’est que, ouuuuuh, il fait encore bien froid par chez nous. Et toute cette neige qui n’en finit pas de nous narguer semblant dire « c’est moi qui décide quand le printemps arrive, pas le calendrier ».



Mais le mois de mars touche déjà à sa fin et je suis heureux de vous annoncer que le défi correspondant a été rempli. La balance de la gym affiche désormais le chiffre – encore conséquent mais déjà plus supportable de – 178.



Prochaine destination : avril et ces 30 minutes de lecture minimum par jour. Je me suis un peu laissé entrainé par les séries télé ces temps-ci au détriement de la lecture et je pense que ce défi sera également très positif!

En rêvant de s’envoler vers des contrées où la température locale ne commence pas par « moins ». 



Même mon vieux copain s’accroche en attendant des jours meilleurs.




 Au plaisir de vous retrouver prochainement,


Victor

samedi 8 mars 2014

Réinventer la roue

Réinventer la roue

Ou les nouveaux défis

Ami lecteur,

L’épée de Damoclès des scientifiques c’est que notre petit sujet de prédilection soit défloré par une équipe concurrente.  On dit même souvent entre nous qu’il n’y a pas d’intérêts à réinventer la roue. Mais est-ce vrai ?

En photographie, un adage dit que depuis que la photographie a été inventée, toutes les photos ont été prises. Et ce n’est pas google street view qui fera mentir cet adage.



Seulement voilà, si je pose un genou à terre et prend une photo, elle a déjà été prise mais le point de vu n’est plus le même.



Une autre façon de penser également concerne la présentation, l’emballage, le contexte. L’association de plusieurs photos ensemble racontera une histoire différente. Une photo seule, perdue sur une page blanche convoiera d’autres émotions.



L’un de mes prétextes pour trimballer ma caméra partout c’est de participer aux « photos assignment » d’un club de photographe en ligne. Concrètement je dois avouer que je ne participe en rien à la vie du « club virtuelle » si ce n’est ma soumission mensuelle de 1 à 3 images pour le thème du mois. Jusqu’à présent les termes traités ont été « high iso », « blanc », « smart phone » et, ce mois-ci, « HDR ».



HDR c’est pour High Dynamic Range. C’est une technique de photographie que je ne maitrise pas trop mais c’est toujours excitant d’apprendre de nouvelles astuces et… De réinventer la roue. A sa façon. Les photos du jour ainsi que celles de l’article précédent sont « HDR ».



Cette semaine j’ai également passé un peu de temps à alimenter mon compte flickr et réorganiser mes photos en « set » histoire de faciliter la navigation. Je suis content de revoir certains anciens clichés et de penser aux détails techniques que j’ai mal négociés et comment je prendrai les mêmes photos aujourd’hui. Ça montre que j’évolue un peu dans ma réflexion.



Je suis toujours à la recherche d’excuses pour sortir prendre des photos et je suis en train de réfléchir à de nouveaux prétextes. Si vous avez des idées, faites-moi signe.



A force de parler du musée qui est toujours fermé, je me suis dit que je vous devais bien quelques photos alors nous y avons fait un saut aujourd’hui.



Tiens c’est marrant cette photo, on dirait une colonie de fourmis. 


Mais voyons ce que raconte la pancarte.



Mention spéciale aux commentateurs du blog ;). Bon, ça ne veut pas dire que j’abandonne ma quête d’en photographier en vrai, mais à défaut…

En attendant, rappelez-vous qu’il y a toujours matière à s’améliorer et à réinventer la roue. Appliquez-vous seulement à ne pas réinventer la roue carrée.



Amitiés amicales,

Victor

dimanche 2 mars 2014

Debriefing

Ou le blog est mort, vive le blog

Récurent lecteur,

Merci à tous d’avoir suivi ces pages,  ce fut avec grand plaisir que je vous ai retrouvé tous les jours pour discuter de tout et de rien. Je vais continuer de poster occasionnellement mais je ne m’impose plus aucune fréquence. Ce sera plus quand l’envie me prend qu’autre chose aussi, si vous le désirez, je vous encourage à vous abonner, si ce n’est déjà fait, pour être prévenu en cas de nouvelle activité.

A droite de votre écran, vers le haut vous devriez voir espace « M'avertir si il y a du nouveau » ou vous pouvez rentrer votre adresse email et, voilà, vous êtes abonnés. J’entrevois dans un premier temps un rythme de croisière supérieur à un article par mois et inférieur à un par semaine. Mais comme je vous l’ai dit, ce sera plus en fonction de mon humeur que du calendrier.





En ce qui concerne le contenu du blog, je vous invite à me donner votre avis. En dessous de la zone où vous pouvez vous abonner, vous trouverez deux questions. En y répondant, vous m’aidez à orienter l’avenir du contenu que je vous propose et je vous en remercie.




Question bilan, je suis très heureux du résultat. Non pas car c’était facile mais parce que c’était incroyablement dur. Tous les jours je doutai de ce qu’il convenait de relater en ces pages et de la pertinence de mon propos. Mais l’exercice était bien de surmonter cette peur de se dévoiler quelque peu et d’engager la conversation.


A la technique, mon canon t3i qui fait des bisous (voir l'article "de les petites choses" et ces commentaires) pour toutes les photos sauf 2. Avec des photos, pour la grande majorité, fraiches du jour!

Pour votre côté du travail, lecteurs, j’ai été très heureux de voir votre réactivité et votre persévérance à suivre nos aventures.  Avec 1563 pages visitées pour 28 articles, je suis dans des proportions modestes pour le net mais immenses pour moi et j’ai été très heureux de lire et de participer aux 219 commentaires générés ce mois de février.

J’ai bien conscience que par moment je n’ai pas trop assuré sur la qualité (photos et prose) pour assurer mon débit quotidien. Il m’est arrivé de relire des articles que je bouclai la veille entre 22 heures et 23 heures et de me demander ce qui a bien pu me passer par la tête. J’espère que vous me pardonnez ces dérapages. Je vais maintenant avoir plus de temps pour mieux méditer et articuler mon propos ainsi que pour sélectionner de façon plus exigeantes mes clichés.



Il était agréable de se reposer ce weekend sans avoir la pression des photos et de l’article à rédiger. Mais, comme vous pouvez le contaster, ça ne veut pas dire que j’ai laissé ma caméra dans son sac. Ballade sur l’ancien chemin de fer entre Lebanon et le lac Mascoma.



Je me jette maintenant sur mon défi de mars : la perte de 10 pounds qui me narguent sur la balance à la gym.



Dans l’attente de vous retrouver un jour prochain indéterminé,

Comme toujours avec mes meilleurs vœux,

Prenez bien soin de vous,


Victor  

vendredi 28 février 2014

Le sens de la vie

Ou à propos de tout et de rien. Surtout de rien

Persévérant lecteur,

J’ai choisi le sens de la vie comme thème pour le dernier article de février pour traiter un sujet facile sur la fin.

Comme si il sentait la fin proche, l’oiseau que j’avais tenté de photographier précédemment a repris la pose pour moi aujourd’hui.

Merci petit oiseau de ne pas me faire mentir quand je promets un meilleur cliché.



Le vendredi matin c’est avant tout la gym. Il faut trouver la motivation pour tenir le rythme, le ventre vide. Mais la journée qui s’annonce promet d’être longue. --- Elle l’était, il est 22 heures et je viens de prendre les dernière photos et je n’ai encore rien écrit --- Peut-être est-ce pour mieux faire contraster le weekend qui se profile délicieusement à l’horizon ?



Arrivé au labo, vite, commencer par l’expérience d’hier qui a passé la nuit dans la chambre froide et que je dois boucler au plus vite. 10 ml d’eau dé-ionisés dans chacun des 168 tubes (avec mes petites feuilles dedans). C’est la continuation de la gym. Exercice intensif des muscles du pouce à la pipette !! Quand je pense que mon wii fit meter ne va même pas me compter de calories pour cela (voir « les nouvelles technologies »), quel gâchis !



Bon j’ai 5 minutes pour prendre mon petit déjeuner et après il faut que je prépare l’expérience de mon étudiante qui vient cette après-midi et que je reprenne mes petits tubes… Sur l’air du poinçonneur des lilas (clip musical). Des petits tubes, des petits tubes, toujours des petits tubes.

Le déjeuner, c’est avec les collègues et l’on parle un peu science, on se plaint parfois de la vie sous la neige et, toujours, on aborde les sujets qui nous marquent. Aujourd’hui pétition sur la pertinence de la sélection positive. Et discussion autour de ces dérives. 

Mais le sujet n’importe pas.

L’après-midi tout s’emballe.  Des petits tubes, des petits tubes, toujours des petits tubes mais il faut que j’accueille mon étudiante, une WISP. WISP c’est Women in Science Program. Tiens je ne fais qu’à cet instant le lien d’avec la pétition du déjeuner autour de la sélection positive… Quoi qu’il en soit, il faut que je lui expose le programme de la journée. Et il faut que je le fasse vite et bien parce que ma journée n’est pas finie.



Réunion d’équipe à 15 heures. J’insiste pour que l’équipe se procure un nouveau site web. La tête de votre serviteur n’est pas sur l’ancien… C’est dommage avec toutes ces selfies… Du coup j’hérite du titre de web designer pour le labo. Pourquoi pas.

D’une façon étrange mais prévisible les sujets de conversations s’enchainent et la réunion tarde. Mince il est presque 16 heures, je cours m’informer des progrès de mon étudiante avant de me diriger avec hâte vers le séminaire du vendredi. Au passage, je prends un cookie et une tasse de café. Je sais, je ne devrais pas mais ces cookies bénéficies de la valeur ajoutée qu’ils sont gratuits. C’est tellement meilleur la nourriture gratuite…


Le séminaire était très chouette. La question était de savoir pourquoi, et surtout comment, les cellules sont-elles conscientes de leur propre taille. Question intéressante, suspense maitrisé, quelques intrigues cachées et happy ending. De quoi satisfaire  l’audience scientifique.

Bon pas le temps de rester pour les questions, je retourne voir ce qu’il se passe à l’étage du dessus avec mon étudiante. Elle gère bien la situation. Ça fait plaisir de déléguer avec succès. Je me sens un peu mal à l'aise de l’avoir abandonné la majeure partie de l’après-midi. Je lui dis. Elle me rassure que ça ne la dérange pas et je la crois. Stagiaire, j’adorai lorsque mes encadrants me laissaient le champ libre. Mais je suis plus cool qu’eux quand même. Non ? A non, en fait j’ai l’âge qu’ils avaient… Ça fait un peu peur mais je n’ai pas le temps de m’attarder trop sur la question la journée n’est toujours pas fini.

Tout l’étage c’est donné Rendez-vous à 17 heures à Molly’s pour l’happy hour. Bon il est 18 heures et je suis encore coincé. Un dernier petit test… Et je me jette sur mon ordinateur que je remballe une dernière fois cette semaine.

Sur le chemin je prends deux ou trois photos. Ne vendons pas la peau du défi de février avant de l’heure.



Au bar, je rencontre la fiancée d’une collègue et nous bavardons un peu. Toujours agréable de rencontrer de nouvelles têtes. On se fixe vaguement comme objectif de s’inviter mutuellement pour un diner entre couples.

Retour à la maison, diner. Et je n’ai que deux ou trois vagues idées de ce qu’il y a dans ma caméra pour les clichés du jour. Et je n’ai pas eu le temps de poser une ligne. En fait, je n’ai même pas eu le temps d’ouvrir une nouvelle page de texte… C’est parti !



Et c’est fait !

Comment… Je n’ai pas traité la question ? Mais je n’ai fait que ça. Pourquoi la vie devrait-elle avoir un sens ? La sens de la vie c’est de tout et de rien. Surtout de rien. C’est un oiseau qui se pose sur une branche prêt de votre chemin, c’est des collègues qui partagent un repas avec vous, une étudiante qui prend un peu du poids et de votre travail, un présentateur qui sait plaire à son audience et des nouvelles rencontres.



Si quelqu’un vous en demande plus. Prenez un air déterminé. Mettez votre main gauche sur votre hanche et pointer votre index de la main droite dans une direction au pif. Exclamez-vous : « Le sens de la vie ? C’est par là ». Et vous ne mentirez pas, il trouvera la vie en chemin.

Mon travail est terminé pour février,



Je publie le débriefing plus tard ce weekend,

Comme toujours, prenez soin de vous et vivez pleinement,

 Bien chaleureusement,

Victor




jeudi 27 février 2014

Evolution

Ou l’autre c’était moi

Ambitieux lecteur,

N’étant pas spectateur d’évènements sportifs, c’est avec soulagement que j’ai vu les jeux Olympiques de Sochi se terminer le weekend dernier. Pour être honnête avec vous, je n’ai jamais bien compris le lien entre le ski de fond et le tir à la carabine ou l’état mental dans lequel il faut être pour dévaler à fond les manettes une piste de ski et se projeter dans les airs en espérant que tout ce passe bien et en sachant que ce n’est pas garantie du tout. J’évite ici la facilité d’évoquer le curling.



Mais je repense à une vidéo que je regardais étant petit. Une chenille (ou un têtard je ne suis plus sûr)  se baladait à la rencontre de ces congénères du monde animalier et affirmait avec entrain. « Quand je serai grand, je serai quelqu’un d’autre ». Dans la scène finale, par un rebondissement du scénario qui ne peut impressionner que les enfants, peu informés de la chose animale, notre protagoniste se transformait en un joli papillon (ou une belle grenouille).



Petit aparté, l’idée que l’on se fait de la transformation chenille en papillon est erronée. En tout cas l’idée que je me faisais jusqu’à récemment a été réfutée. Nous ne sommes pas là en présence d’un animal qui s’enferme à l’abri des regards pour se dénuder et révéler un corps somptueux. Bien au contraire, l’animal enfermé dans son cocon se liquéfie quasi totalement. S’il vous venait l’idée d’ouvrir cette carapace protectrice, vous ne trouverez qu’une sorte de purée décolorée. Avec quelques organes qui flottent.



Il m’arrive de penser à ma personnalité passée et je me surprends souvent des idées et des objectifs qui me semblaient importants. Ayant loupé mes derniers jeux olympiques avant la trentaine je pense qu’il est raisonnable de supputer que je ne représenterai jamais mon pays. Plus jeune, je me souviens avoir eu l’idée que peu importe la voie je choisirai, l’important est que l’on se souvienne de moi pour mes accomplissements. Olympiques ou pas.

Si j’ai un peu plus de temps avant de passer l’âge pour le prix Nobel, je ne considère plus qu’il s’agisse là d’une de mes priorités ou d’un sine qua non d’une vie bien remplie.  Ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres qui différencient la personne que j’étais de la personne que je suis.



De la même façon que le papillon n’est pas simplement une chenille en un peu plus jolie, je ne suis pas la même personne que j’étais hier (avec un peu plus de rondeurs). Une autre question est alors de savoir où tracer la ligne entre personnalités. Ai-je changé après le lycée ? Après avoir quitté mon foyer natal pour Paris ? Après ma première rupture conséquente ? Après chaque diplôme ?

En parlant de ma première rupture, je me souviens qu’une de mes idées étranges était de me dire qu’il ne fallait surtout pas que je laisse mes émotions me vieillir. J’avais l’idée que cette expérience allait me projeter dans ma vie d’adulte et que le temps de l’insouciance était dernier moi. Et devant moi, les responsabilités et la monotonie d’une vie d’adulte.

Si seulement j’avais su que ma vie d’adulte serait vécut au milieu des Caribous avec une planche à pain qui me fait faire de la gym (voir post précédent) et une American woman !! Trop fort la vie d’adulte !!



Contrairement à la métamorphose de la chenille, il n’y a bien sûr pas de points figés dans notre transformation qui est permanente. Pour revenir à cette chenille, les informations qu’elle acquiert (où se nourrir, comment réagir à divers stimuli etc) sont passées au papillon. Cela montre qu’il y a bien une continuité d’être entre les deux états de cet insecte et qu’un des organes qui flottent transporte avec lui quelques souvenirs d’une vie antérieure.



Au réveil, demain, ma vision du monde aura peut-être évoluée quelque peu dans une direction ou une autre mais j’éprouverai la même joie de trouver Alicia à mes côtés et je me souviendrai qu’il faut maintenant que je termine les expériences de la semaine. Encore et toujours plus de feuilles à trucider. Au nom de la science !!



Peut-être ces constatations sur le caractère changeant de notre personne expliquent-elles pourquoi il est si dur de prendre des engagements sur le long terme ou qui paieront dans les mois ou les années à venir. Pourquoi j’aiderai ce type, le futur moi, à garder ce corps de jeune gaillard, alors que le moi de là, maintenant, peut s’empiffrer de glaces aux chocolats et de frites bien grasses ?

Quel petit con, le moi de 2005, avec son petit air de malinoi.



Maintenant il faut que j’affronte mon défi de mars et que j’aille à la gym pour faire descendre l’aiguille sur la balance… MERCI BEAUCOUP !

Enfin, ça, ce sera un problème pour le Victor de mars,

Faites de beaux papillons,

Je vous retrouve demain,


Victor