Ou à propos de
tout et de rien. Surtout de rien
Persévérant
lecteur,
J’ai choisi le
sens de la vie comme thème pour le dernier article de février pour traiter un
sujet facile sur la fin.
Comme si il
sentait la fin proche, l’oiseau que j’avais tenté de photographier précédemment a
repris la pose pour moi aujourd’hui.
Merci petit
oiseau de ne pas me faire mentir quand je promets un meilleur cliché.
Le vendredi matin
c’est avant tout la gym. Il faut trouver la motivation pour tenir le rythme, le
ventre vide. Mais la journée qui s’annonce promet d’être longue. --- Elle l’était,
il est 22 heures et je viens de prendre les dernière photos et je n’ai encore
rien écrit --- Peut-être est-ce pour mieux faire contraster le weekend qui
se profile délicieusement à l’horizon ?
Arrivé au labo,
vite, commencer par l’expérience d’hier qui a passé la nuit dans la chambre
froide et que je dois boucler au plus vite. 10 ml d’eau dé-ionisés dans chacun
des 168 tubes (avec mes petites feuilles dedans). C’est la continuation de la
gym. Exercice intensif des muscles du pouce à la pipette !! Quand je pense que mon wii
fit meter ne va même pas me compter de calories pour cela (voir « les
nouvelles technologies »), quel gâchis !
Bon j’ai 5
minutes pour prendre mon petit déjeuner et après il faut que je prépare l’expérience
de mon étudiante qui vient cette après-midi et que je
reprenne mes petits tubes… Sur l’air du poinçonneur des lilas (clip musical). Des petits tubes, des petits tubes,
toujours des petits tubes.
Le déjeuner, c’est
avec les collègues et l’on parle un peu science, on se plaint parfois de la vie
sous la neige et, toujours, on aborde les sujets qui nous marquent. Aujourd’hui
pétition sur la pertinence de la sélection positive. Et discussion autour de
ces dérives.
Mais le sujet n’importe pas.
L’après-midi tout
s’emballe. Des petits tubes, des petits
tubes, toujours des petits tubes mais il faut que j’accueille mon étudiante,
une WISP. WISP c’est Women in Science Program. Tiens je ne fais qu’à cet
instant le lien d’avec la pétition du déjeuner autour de la sélection positive… Quoi qu’il en soit, il faut que
je lui expose le programme de la journée. Et il faut que je le fasse vite et
bien parce que ma journée n’est pas finie.
Réunion d’équipe
à 15 heures. J’insiste pour que l’équipe se procure un nouveau site web. La
tête de votre serviteur n’est pas sur l’ancien… C’est dommage avec toutes ces
selfies… Du coup j’hérite du titre de web designer pour le labo. Pourquoi pas.
D’une façon
étrange mais prévisible les sujets de conversations s’enchainent et la réunion
tarde. Mince il est presque 16 heures, je cours m’informer des progrès de mon
étudiante avant de me diriger avec hâte vers le séminaire du vendredi. Au passage, je prends
un cookie et une tasse de café. Je sais, je ne devrais pas mais ces cookies
bénéficies de la valeur ajoutée qu’ils sont gratuits. C’est tellement meilleur
la nourriture gratuite…
Le séminaire était
très chouette. La question était de savoir pourquoi, et surtout comment, les
cellules sont-elles conscientes de leur propre taille. Question intéressante,
suspense maitrisé, quelques intrigues cachées et happy ending. De quoi
satisfaire l’audience scientifique.
Bon pas le temps
de rester pour les questions, je retourne voir ce qu’il se passe à l’étage du
dessus avec mon étudiante. Elle gère bien la situation. Ça fait plaisir de
déléguer avec succès. Je me sens un peu mal à l'aise de l’avoir abandonné la majeure
partie de l’après-midi. Je lui dis. Elle me rassure que ça ne la dérange pas et
je la crois. Stagiaire, j’adorai lorsque mes encadrants me laissaient le champ
libre. Mais je suis plus cool qu’eux quand même. Non ? A non, en fait j’ai
l’âge qu’ils avaient… Ça fait un peu peur mais je n’ai pas le temps de m’attarder
trop sur la question la journée n’est toujours pas fini.
Tout l’étage c’est
donné Rendez-vous à 17 heures à Molly’s pour l’happy hour. Bon il est 18 heures
et je suis encore coincé. Un dernier petit test… Et je me jette sur mon
ordinateur que je remballe une dernière fois cette semaine.
Sur le chemin je prends
deux ou trois photos. Ne vendons pas la peau du défi de février avant de l’heure.
Au bar, je
rencontre la fiancée d’une collègue et nous bavardons un peu. Toujours agréable
de rencontrer de nouvelles têtes. On se fixe vaguement comme objectif de s’inviter
mutuellement pour un diner entre couples.
Retour à la
maison, diner. Et je n’ai que deux ou trois vagues idées de ce qu’il y a dans ma
caméra pour les clichés du jour. Et je n’ai pas eu le temps de poser une ligne.
En fait, je n’ai même pas eu le temps d’ouvrir une nouvelle page de texte… C’est parti !
Et c’est fait !
Comment… Je n’ai
pas traité la question ? Mais je n’ai fait que ça. Pourquoi la vie
devrait-elle avoir un sens ? La sens de la vie c’est de tout et de rien. Surtout
de rien. C’est un oiseau qui se pose sur une branche prêt de votre chemin, c’est
des collègues qui partagent un repas avec vous, une étudiante qui prend un peu
du poids et de votre travail, un présentateur qui sait plaire à son audience et des nouvelles rencontres.
Si quelqu’un vous
en demande plus. Prenez un air déterminé. Mettez votre main gauche sur votre
hanche et pointer votre index de la main droite dans une direction au pif. Exclamez-vous :
« Le sens de la vie ? C’est par là ». Et vous ne mentirez pas, il trouvera
la vie en chemin.
Mon travail est
terminé pour février,
Je publie le
débriefing plus tard ce weekend,
Comme toujours,
prenez soin de vous et vivez pleinement,
Bien chaleureusement,
Victor